Plusieurs reportages télévisés et des articles de décembre 2013 et janvier 2014 se font l’écho du choix de certains parents d’élèves, de plus en plus nombreux, de sortir leur enfant du système scolaire.

Les professionnels du soutien scolaire rencontrent constamment des jeunes « déscolarisés », ou, plus justement, scolarisés à domicile du primaire au supérieur, qui préparent un examen ou un concours en candidat libre. Les raisons de cette éducation « en solo » sont diverses : petite synthèse des élèves rencontrés et suivis ces dernières années. De belles leçons de vie…

Sportifs de haut niveau déscolarisés

Anne-Sophie et Arthur, sportifs de haut niveau ont choisi le CNED (centre national d’enseignement à distance) et la scolarité à la maison pour leurs années lycée afin de concilier sport et études. Difficile en effet de faire 5 heures d’entraînement quotidien, suivre des préparations physiques, partir en tournois ou en compétitions partout en France et à l’étranger quand on est au lycée à temps plein.

La solution de la scolarisation à domicile est de plus bien moins coûteuse et élitiste qu’un sport-études, tout aussi efficace et bien plus souple. Elle demande néanmoins une organisation sans faille pour rendre tous les devoirs et aller au bout du programme ainsi qu’une volonté de fer. C’est pourquoi ces deux athlètes ont choisi de se faire accompagner quelques heures par semaine par des professeurs particuliers AS DES COURS. Ils sont tous deux aujourd’hui étudiants dans le supérieur, heureux de pouvoir présenter un palmarès sportif impressionnant à leurs futurs employeurs tout en ayant d’excellentes méthodes de travail.

Déscolarisé pour cause de maladie

Romain a subi une opération à cœur ouvert. Hospitalisé pendant 3 mois en classe de 3ème, le collège refuse son retour en cours à quelques semaines du brevet… Renvoyé pour cause de santé trop fragile. Ses parents cherchent une solution pour qu’il passe le brevet et poursuive vers le lycée puis des études d’arts. Ce sera d’abord un bac littéraire suivi d’une école de bandes dessinées.

Pour y parvenir, Romain est encadré par trois professeurs particuliers qui lui apportent la culture générale nécessaire et le coachent dans sa préparation du bac. Il s’épanouit, heureux qu’on lui fasse confiance, sa santé s’améliore. Sa maman est très présente aussi : elle lui fait réciter ses leçons, vérifie son timing et l’accompagne à ses cours d’arts plastiques. En terminale, il réintègre le lycée de secteur sans retard et content de retrouver ses amis d’enfance.

Déscolarisés pour indiscipline

Boris et Pierre-André se font renvoyer de leur établissement scolaire pour manquement à la discipline et trafic de cannabis. Leurs parents, dépités, contactent des professeurs particuliers pour leur permettre de poursuivre leur année et, pour l’un, de pouvoir présenter le bac, pour l’autre, de préparer le brevet et encadrer sa classe de 2nde.

Rapidement la confiance s’instaure et les deux jeunes se découvrent des capacités, s’investissent à fond et réussissent le pari d’être admis dans l’établissement de leurs rêves à la rentrée suivante mais cela est dû à leur excellente capacité de travail et à leur besoin de reconnaissance. L’un et l’autre étaient en demande d’intérêt de la part de leur entourage et la confiance a pu rapidement être établie avec leurs professeurs particuliers et la participation de leurs parents.

Déscolarisée par choix de filière

Yaëlle ne peut pas préparer le bac dont elle rêve car aucun des établissements à proximité de son domicile n’a ouvert cette filière. Elle opte donc pour une préparation par le CNED. Voyant trois professeurs à différents moments de la semaine, elle organise son apprentissage par elle-même, gère l’envoi de ses devoirs, corrige chaque copie reçue avec attention.

Ses parents ont décidé de lui faire confiance compte tenu de sa maturité. Motivée et travailleuse, Yaëlle obtient de bons résultats et se prépare à intégrer une école supérieure dans le domaine de la danse.

Déscolarisé pour phobie scolaire

Charlie a des soucis au collège : ses camarades se moquent de lui, de ses cheveux longs et de son look rock’n roll. Il n’a pas d’amis pour le soutenir et il plonge petit à petit dans la dépression. Il ne veut plus aller en cours, vomit le matin, se tord de douleur sur son lit. Ses parents s’inquiètent et réagissent. Ils décident de le scolariser à la maison mais Charlie manque de maturité et ne sait pas s’organiser.

Avec l’aide de son professeur particulier qui vient le voir chaque matin deux heures, Charlie fait sa classe de 4è et de 3è à domicile. Il travaille seul chaque après-midi puis se rend au sport le soir : hand-ball, moto et vélo. Il a parfois du mal à comprendre ce qu’on lui demande et mûri peu à peu. Il prend confiance en lui et en ses capacités. Il obtient le brevet avec mention, est admis à l’institut national du cycle et du motocycle. C’est le plus jeune élève de sa classe en BEP mécanique moto qu’il obtient avec les meilleures notes de sa classe.

Déscolarisés pour problèmes d’attention

Adam est hyperactif tandis que Mickaël est surdoué, avide de connaissances. Leurs professeurs en classe sont dépassés par ces personnalités envahissantes qui les sollicitent constamment et les empêchent de faire classe dans les conditions dont ils rêvent. Ils sont mis à l’écart et on ne s’occupe plus d’eux. Adam copie des pages de dictionnaire au fond de la classe pendant que le professeur des écoles débutant explique la nouvelle leçon à ses camarades de CM1…

Leurs parents sont inquiets et décident de faire appel à des professeurs particuliers pour les encadrer à la maison. Ce type d’enseignement s’avère particulièrement adapté pour eux: Adam attend son professeur sur le perron tandis que Mickaël adore lui parler économie politique et philosophie. Il a 12 ans…

Et encore beaucoup d’autres belles histoires à vivre.

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17 réponses à Élèves déscolarisés : qui sont-ils ?

  1. Yvonne dit :

    C’est bien triste d’avoir beaucoup de raisons qui fassent que des enfants soient déscolarisés avant d’atteindre leurs 16 ans! Heureusement qu’il existe des associations qui peuvent remédier à leurs problèmes et qu’ils peuvent en quelques sortes poursuivre une scolarité normale.

  2. Audrey dit :

    Je suis bien d’accord avec vous mais parfois l’instruction en famille ou adaptée peut sauver un enfant en détresse, l’aider à reprendre contact avec l’enseignement, lui permettre de reprendre pied suite à un harcèlement, une souffrance scolaire. Le but de la déscolarisation n’est pas toujours de garder le jeune hors du système mais de l’aider ponctuellement pour mieux affronter sa vie d’adulte.

  3. pascale16 dit :

    bonsoir à tous,
    je suis totalement déprimée ce soir, mon fils de 14 ans, en fin de 3ème, le brevet dans une quinzaine de jours, enfant hyperactif et précoce dont les profs ne savent que faire. ils lui ont ôté cette année toute motivation et l’envie d’apprendre. Lui qui était intéressé par tout, n’a plus envie d’apprendre. Aller au collège l’angoisse. ses notes sont en chute libre et tous les profs de cette année, absolument tous, n’ont aucune connaissance de la particularité de mon fils. ils ne veulent rien entendre et lorsque j’ai soulevé la possibilité de le déscolariser jusqu’au brevet, ils ont sauté sur l’occasion ! je me retrouve donc à 15 jours du brevet à devoir faire les cours à mon fils, je ne suis pas certaine d’en avoir les capacités.
    avez vous une idée? des conseils? merci à vous tous.

  4. Audrey dit :

    Bonsoir Pascale,
    Je comprends vos réflexions et vos peurs. Ne doutez pas de vous, vous avez agi pour le bien-être de votre fils et c’est admirable. A 15 jours du brevet, il est déjà sûrement prêt. La première chose à faire est de vérifier pour le français, les maths et l’histoire-géographie-éducation civique que le programme soit fini. Vous pouvez vous faire aider pour les mises au point de dernière minute par un professionnel du soutien scolaire si vous n’êtes pas à l’aise et aussi parce que le professionnel maîtrise le programme et les attentes des examinateurs. Les professeurs de L’AS DES COURS sont à votre disposition pour cela. L’aide d’un professionnel s’avère particulièrement bénéfique avec les adolescents car il n’y a plus le même lien affectif qu’avec un membre de la famille, a fortiori avec le père ou la mère. Dans un deuxième temps, mettez au point un planning de révisions avec votre fils. Vous pouvez lui faire confiance dans son organisation personnelle, il sait ce qu’il doit réviser pour réussir.
    Nous sommes à votre disposition pour répondre à toutes vos questions : asdescours@orange.fr

  5. soutien scolaire 67 dit :

    Je vous remercie pour votre écoute, c’est vraiment gentil de votre part.

  6. Alexandra dit :

    Bonjour, voilà je suis en 3è et depuis le début de l’année j’ai une phobie scolaire mais je le cache à ma famille (psk elle n’est pas très proche et on parle peu ) seuls mes amis sont au courant. Mais il faut que je me sorte de là le plus vite possible psk je ne tiens plus. J’aimerais me déscolariser pour travailler à la maison. Je pense pouvoir y arriver puisque je suis autonome et très organisé et je suis motivé pour réussir mon année. Mais je sais pas comment faire je sais qu’il faudrait que j’en parle à mes parents mais je ne sais pas comment m’y prendre ??!

  7. Audrey dit :

    Bonjour,
    Vous avez raison, rien ne peut se faire sans l’accord de vos parents mais il existe de nombreuses solutions pour continuer à étudier en restant dans le système et chez soi en même temps. Vous avez la possibilité de faire votre année de 3è (et préparer le brevet) par l’intermédiaire du CNED (Centre National d’Enseignement à Distance), qui est l’Education Nationale et qui offre des solutions peu coûteuses. Par contre, il va falloir faire vite car les inscriptions seront closes au 31 décembre. Alors, si vous êtes sûr de votre choix, parlez en à vos parents sans les affoler car la déscolarisation fait peur. L’idéal est de prendre un ou plusieurs professeurs à domicile pour se faire aider, obtenir des conseils de méthode, préparer l’examen et voir du monde régulièrement. Je reste à votre disposition pour répondre à toutes vos questions puisque c’est un sujet que nous maîtrisons bien. Bonne chance et ne baissez pas les bras.

  8. karine dc dit :

    Bonjour, je lance une bouteille à la mer. Je suis complètement désesperée peut-être que quelqu’un pourrait me conseiller, je vous expose notre énorme problème. Mon fils âgé de 9 ans est descolarisé depuis octobre 2014 pour des problèmes de comportement (violence envers lui-même et les autres, refus de travailler en classe etc). Nous avons consulté un pédopsychiatre et avons monté un dossier mdph pour qu’il intègre un itep qui serait la seule solution adaptée pour lui. Malheureuesment au bout de 18 mois d’attente, la commission de l’itep a refusé le dossier de mon fils. Nous sommes complètement désemparés, aucune solution concrète n’est envisagée et le temps défile à une vitesse grand v. Je vous remercie si vous avez des idées ou peut-être vécu la même chose. Cela m’inquiète vraiment. Il est encore petit.

  9. Guillaume dit :

    Très important d’en parler merci, et c’est bien triste

  10. Audrey dit :

    Bonjour,
    Je comprends bien votre situation et votre inquiétude. J’ai déjà connu un garçon de 9 ans déscolarisé que j’ai encadré à domicile pendant un an. Nous avons fait ensemble son année de CM1 puis consulté l’Inspecteur de secteur pour le réintégrer en CM2 l’année suivante. Ses résultats étant corrects et mes cours correspondant aux attentes de l’Education Nationale, il est rentré en classe de CM2 au mois de septembre suivant. Avez-vous pensé à prendre un professeur à domicile pour l’aider et vous décharger ? En tous cas, vous n’êtes pas seule et les solutions existent. Bon courage à vous.

  11. Amirault dit :

    J’ai une fille de 16 ans qui est en seconde et qui va subir une intervention chirurgicale et qui devra rester aliter pendant 2 mois. Je cherche une solution pour qu’elle est des ciurs a domicile au moindre coût de façon à eviter un redoublement. Pouvez vous m’aider à trouver des solutions

  12. anthony dit :

    bonjour, bonsoir
    je suis un élève de bac pro âgé de 18 ans, mes parents souhaitent me déscolarisé pour des raisons vraiment stupide. je ne suis pas d’accord avec eux et souhaite continuer mes études. Ont-ils vraiment le droit de me descolariser sans mon accord ?
    merci de me répondre…

  13. Audrey dit :

    Bonjour,
    Comme vous êtes majeur, c’est vous qui avez votre avenir en mains et savez ce que vous souhaitez, vos parents ne peuvent plus décider à votre place (sauf s’ils paient l’école !). Le mieux est de continuer à en parler mais, en dernier recours, vous êtes le seul décisionnaire. Bonne chance à vous.

  14. severine dit :

    bonjour j aurais besoin de vos expériences svp?nous sommes parents d’ un garçon de 9 ans,actuellement scolarise en ce2.c ‘est un très bon élève très apprécié de ses instituteurs .le soucis que nous rencontrons aujourd’hui c’est qu ‘il a une phobie scolaire. je m’ explique cela fait maintenant 6 ans pour lui,pour nous que le fait d’aller a l’école est un supplice .il faut dire qu’il a passe ses 2 premières années d’école sans encombres .douleurs somatiques chaque jours d’école .il a rencontre de nombreux psychologues qui ont confirmes sa phobie ,avec un trouble du perfectionnisme,peur de l’échec. a l’heure d’aujourd’hui , nous n ‘avons pas plus de solutions apportées .juste que nous continuons a l’emmener a l’école .comme on emmènerait une bête a l’abattoir. c’est un calvaire .c’est pourquoi on se pose ,comme nous voulons le meilleur pour notre fils, la question dune déscolarisation? j ‘espère que vous pourrait nous apporter des réponses ?nous sommes perdu ,avons marre du jugement des gens qui ne comprennent pas la douleur de parents face a leur enfant en detresse.

  15. Audrey dit :

    Bonjour,
    Compte tenu de sa souffrance, pourquoi ne le scolarisez-vous pas par le biais du Cned, tranquillement à la maison, sans stress ? Bon courage à vous.

  16. margaux dit :

    Bonjour j’ai 14, je suis en 4ème je suis actuellement déscolarisée mon pédopsychiatre veux m’envoyer dans un internat pour les personnes soufrant de phobie scolaires. mais je ne peux pas envisagée d’y allez car m’éloigner de mes proches serait insoutenable, de mon côté je veux des cours a domicile sa serait bien plus simple et mieux pour mes angoisses. le problème c’est que je n’ose pas en parler de peur que le NON soit prononcé et catégorique et étant donné que je ne peux en parler a mes proches avez-vous une idée pour les cours a domiciles (qui ou quoi prendre; comment faire et quand, avec qui ?

  17. gwenael dit :

    J’ai moi meme ete descolarise à l’age de quatorze ans mais cela ne m’as pas empecher de devenir responsable d’apple bretagne. croyez en vos reve les enfants car avec de la perseverance on arrive a tout. noubliez pas etre descolarise c’est deja mieux que la stmg.

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